Dépakine et valproate de sodium

Contenu notamment dans l’anti-épileptique Dépakine et dans d’autres médicaments pour troubles bipolaires, le valproate de sodium peut entraîner de graves conséquences dont des malformations, des retards intellectuels ou des cas d’autisme chez les enfants exposés et les nouveaux-nés. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 14 322 femmes enceintes y ont été « exposées » entre 2007 et 2014.

Entre 2150 et 4100 enfants exposés in utero à la Dépakine ou ses dérivés sont nés vivants avec au moins une malformation congénitale majeure pendant la période de commercialisation de ces médicaments (1967 – 2016), selon une première évaluation de l’agence du médicament et de l’Assurance maladie dévoilée mi-avril.

Indemnisation des victimes de la Dépakine

Ces victimes pourront bientôt être indemnisées.

Comme les victimes du Médiator (benfluorex), les victimes du valproate de sodium (Depakine, Depakote, Depamide, etc.) passeront par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) pour demander l’indemnisation de leur préjudice, selon un décret récemment publié. Dans un premier temps, un collège d’experts médicaux examinera les éléments apportés par chaque famille (certificats, prescriptions, etc.), et déterminera si le médicament est bien à l’origine des malformations et/ou problèmes de comportement.

Un comité d’indemnisation prendra ensuite le relais déterminer les responsabilités, entre le ou les médecins ayant prescrit le médicament, et le laboratoire . C’est ce comité qui finalement rendra un avis à partir duquel les assurances seront tenues de faire une proposition chiffrée.