Expertise neuropsychologique suite à un accident

L’examen neuropsychologique est une étape importante dans l’expertise d’un patient cérébro-lésé. Les buts de l’évaluation sont d’affirmer la réalité d’un déficit cognitif, d’en évaluer la sévérité, mais aussi d’en apprécier le retentissement dans la vie quotidienne. La conduite de l’examen dépend de la mission de l’expertise et du contexte pathologique.

L’expertise neuropsychologique permet  une évaluation précise des dysfonctionnements cognitifs présentés par les victimes, suite, le plus fréquemment, à un traumatisme crânien.

Les missions d’expertise interrogent le neuropsychologue expert sur la nature des troubles neuropsychologiques, leur corrélation avec d’éventuelles lésions cérébrales, l’imputabilité à l’accident, l’évaluation des préjudices en résultant .

Dans un traumatisme crânien  sévère, le but de l’évaluation est essentiellement de confirmer les déficits par des épreuves classiques évaluant la mémoire épisodique, l’attention, la vitesse de traitement et les fonctions exécutives, et surtout d’en évaluer le retentissement dans la vie quotidienne. L’interrogatoire des proches est indispensable, du fait de l’anosognosie fréquente.

Après un traumatisme crânien léger ou modéré, la problématique est différente. Les plaintes sont souvent multiples, contrastant avec la relative bénignité du traumatisme. Il faut évaluer la durée de l’amnésie post-traumatique, meilleur marqueur de la sévérité du traumatisme que le score ou la durée du coma. L’évaluation doit rechercher des déficits fins, ce qui suppose le recours à des épreuves plus sophistiquées : épreuves de mémoire de travail ou exécutives complexes, tâches doubles, questionnaires comportementaux, épreuves écologiques.

Une approche psychopathologique, au moyen d’échelles spécifiques, est également nécessaire pour détecter les troubles de l’humeur fréquemment associés (dépression, anxiété, réalisant parfois un état de stress post-traumatique.

 

Expertise neuropsychologique du blessé traumatisé crânien

Le neuropsychologue a pour mission d’évaluer les troubles cognitifs des patients, afin de pouvoir préciser leur incidence sur les différents domaines de leur vie préciser.

Le neuropsychologue est chargé de préciser les aspects du fonctionnement cognitif qui sont déficitaires puis d’évaluer les répercussions de ces dysfonctionnements sur le plan personnel et professionnel.

Dès lors et sur le plan professionnel, il convient préalablement de préciser qu’un même déficit cognitif peut avoir des répercussions très différentes selon l’activité exercée.

Il convient en effet de tenir compte de circonstances variables pouvant influencer  l’activité professionnelle:

-Le rythme de travail (un trouble de l’attention soutenue se manifestera par définition davantage chez un patient ayant une activité de longue durée) ;

-Le fait de travailler seul ou en équipe (un trouble de l’attention divisée ou de la mémoire de travail aura une plus grande répercussion chez un sujet travaillant avec plusieurs interlocuteurs en même temps) .

-La nécessité ou non d’une mise à jour régulière des connaissances (un trouble de la mémoire épisodique avec amnésie antérograde aura un plus grand impact chez un patient dont la profession nécessite l’apprentissage de connaissances nouvelles)

-Le niveau  de prise de décision nécessaire

-Le caractère plus ou moins répétitif de la tâche; ainsi un trouble dysexécutif se manifestera d’autant plus que l’activité à accomplir sera nouvelle et non automatisée.