Indemnisation des victimes d’un traumatisme crânien léger

Le traumatisme crânien léger   représente 70 à 90 % de l’ensemble des traumatismes crâniens et touche une population jeune, principalement la tranche d’âge des 15-25 ans mais aussi celle des plus de 75 ans.

Qu’un ce qu’un traumatisme crânien léger?

La classification des traumatismes crâniens selon leur gravité fait appel au score de Glasgow initial (compris entre 13 et 15) [2], à l’évaluation de la durée de la perte de connaissance initiale (inférieure à 30 minutes) et la durée de l’amnésie post-traumatique (inférieure à 24 heures) associée à un examen neurologique physique normal.

Selon les études, 10 à 67 % de ces patients garderont des difficultés neuropsychologiques durables ou définitives , le plus souvent en absence d’anomalie objectivable en imagerie radiologique traditionnelle.

Nombre de patients victimes d’un traumatisme crânien mineur sont victimes d’une errance diagnostique où se mêlent une incompréhension médicale, familiale et des difficultés de réinsertion socioprofessionnelle réelles. « L’ancienne » terminologie des syndromes subjectifs des traumatisés crâniens est encore ancrée dans les esprits. Il existe parfois un intervalle pouvant aller de plusieurs mois à plusieurs années, avant une prise en charge adaptée pour redresser un authentique trouble cognitif et un syndrome post-commotionnel.

Expertise médicale du traumatisme crânien léger

L’évaluation cognitive des patients traumatisés crâniens « légers » est difficile  car les déficits, s’ils perdurent, peuvent être discrets et d’installation progressive.

L’évaluation clinique doit être multidisciplinaire (neuropsychologue, orthophoniste, psychologue, psychiatre, ergothérapeute, médecin rééducateur). Elle est souvent « chronophage » impliquant des batteries exhaustives nécessairement étalonnées et une équipe spécialisée.

L’évaluation neuroradiologique  est tout aussi complexe et spécialisée. L’imagerie morphologique (scanner, IRM) est souvent en apparence normale en phase chronique d’un traumatisme crânien léger parce que ces examens ont des limites physiques qui ne leur permettent pas d’atteindre le niveau microscopique des lésions cérébrales impliquées dans un traumatisme crânien léger. Il est nécessaire de faire appel à l’imagerie fonctionnelle qui apparaît plus sensible et permet une meilleure approche de la physiopathologie de ce type d’accident parfois résumé à un coup de fouet cervical sans impact cranio-facial, ni perte de connaissance.

Les limites de l’imagerie morphologique quant à leur pouvoir de détection s’arrêtent à un niveau macroscopique. Le niveau microscopique du dommage subi en cas de traumatisme crânien léger impose une évaluation de neuro-imagerie fonctionnelle la plus poussée possible