Handicap invisible séquellaire d’un traumatisme crânien
Malgré les actions de prévention routière, l’amélioration des systèmes de protection (casques, ceintures, airbag, assistances au freinage…), les campagnes d’informations sur les accidents domestiques, les traumatismes crâniens sont encore trop fréquents en France : chaque année près de 180 000 personnes, dont certaines garderont des séquelles physiques, cognitives et psycho-comportementales permanentes et très invalidantes.
Les troubles cognitifs, conséquence d’une lésion cérébrale sont souvent qualifiés de handicap invisible. De nombreux outils permettent d’évaluer les limitations d’activité.
L’évaluation de la participation sociale en cas de handicap invisible reste cependant difficile. Cela est dû à l’intrication des facteurs environnementaux et personnels, propres au sujet (parcours de vie, choix de vie, valeurs, connaissance du monde environnant…).
Handicap invisible du traumatisé crânien
Les séquelles cognitives et psycho-comportementales sont actuellement bien identifiées par les professionnels de santé qui exercent leur mission dans les services dédiés à la prise en charge de ces blessés. Cependant, l’expression et les répercussions de ces séquelles restent encore méconnues, et la dépendance générée trop souvent non reconnue. En dehors des services spécialisés, l’évaluation de ces séquelles reste trop parcellaire, par manque de formation. L’évaluation des besoins est bien trop souvent éloignée de la réalité.
Le traumatisme crânien concerne une population jeune, dont le parcours de vie reste encore à construire. Mais le handicap invisible entrave la qualité du lien social, il représente l’obstacle principal à la réinsertion. Le risque d’isolement, de marginalisation et de désinsertion sociale est majeur. Ce risque concerne le blessé et sa famille.
Expertise médicale en cas de handicap invisible
Les personnes victimes d’un traumatisme crânien souffrent de troubles souvent bien difficiles à identifier et à évaluer par les professionnels non avertis et leur entourage.C’est pourquoi ces difficultés ont été qualifiées de handicap invisible.
Ces troubles entraînent une fatigabilité majeure, des difficultés de mémoire, et ils infèrent leur faculté de raisonnement, d’initiative et d’exécution.
Les modifications de la personnalité de ces blessés opèrent un bouleversement de leur caractère et dans leur comportement.
Pour les professionnels et les familles concernés, les contrecoups de ces modifications sont mal explicités et font parfois l’objet de jugement à l’emporte-pièce.
Vivre avec ses pertes et ses manques se révèle, pour le blessé, difficile à communiquer. Cela crée des malentendus parfois insoupçonnés et révélateurs d’une vraie ignorance de la part de son entourage.
Pour toutes ces raisons, le blessé éprouve de multiples difficultés à obtenir la reconnaissance de ses situations de handicap invisible, d’autant plus que lui-même est en difficulté pour les appréhender.
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