Expertise médicale suite à un accident avec traumatisme audio-vestibulaire
La fracture du rocher et le traumatisme crânien sont des affections fréquentes, en rapport avec le développement de l’activité humaine : accidents de travail, accidents de transport (automobile, motocyclette, bicyclette…), accidents de sport (ski, vélo tout terrain…). Près de 75 % des accidents de la circulation s’accompagnent d’un traumatisme crânien ; 5 % d’entre eux ont pour conséquence une fracture du rocher .
Selon leur gravité clinique initiale et selon leur évolution, on distingue trois types de traumatismes crâniens : légers , modérés et sévères.
Les traumatismes crâniens même légers, qu’ils soient ou non accompagnés de fracture du rocher, peuvent-être responsables de troubles vestibulaires (troubles de l’équilibre ou vertige) et de troubles auditifs objectifs (surdité) ou subjectifs (acouphènes). L’importance du traumatisme audio-vestibulaire n’est en aucun cas proportionnelle au degré du traumatisme crânien et il est possible d’observer, pour des traumatismes légers, des atteintes sévères, notamment en ce qui concerne l’audition, pouvant être responsable de cophose .
Surdité, vertiges et acouphènes constituent trois groupes de symptômes traduisant dans un contexte traumatique l’atteinte du système audio-vestibulaire
Expertise médicale des atteintes vestibulaires
Les atteintes vestibulaires lors des traumatismes crâniens peuvent être des lésions périphériques intéressant soit le vestibule soit le nerf vestibulaire. Elles peuvent, aussi, être la conséquence d’une lésion centrale par atteinte des voies et centres nerveux du système de l’équilibration.
Les troubles de l’équilibre peuvent revêtir tous les aspects sémiologiques : grand vertige rotatoire brutal dans les premiers jours d’une fracture labyrinthique du rocher, vertiges itératifs de type méniériforme d’une fistule périlymphatique ou véritable maladie de Ménière secondaire, vertiges et troubles de l’équilibre brefs et larvés, d’évolution chronique dans les suites d’une commotion cérébrale, vertiges positionnels à l’hyperextension et à la rotation de la tête lorsqu’un facteur cervical s’associe au traumatisme ou lorsqu’une étiologie otolithique est mise en cause . Les facteurs déclenchants le plus souvent retrouvés dans les vertiges post-traumatiques sont le facteur cinétique traduisant la labilité de la compensation du fait d’une atteinte centrale souvent associée, et le facteur positionnel, variable, dont l’aspect le plus typique est celui du vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) .
Expertise médicale des troubles auditifs
Les troubles auditifs, en cas de traumatisme crânien léger, peuvent se manifester par une hypoacousie plus ou moins sévère, associée ou non à des acouphènes.
L’atteinte de l’oreille interne peut entraîner soit une surdité de perception jusqu’à la cophose, ou bien une baisse mineure qui peut quelquefois récupérer en partie . Les acouphènes, souvent présents dans l’atteinte de l’oreille interne, sont de traitement très difficile et peuvent être à l’origine d’une gêne souvent importante. L’atteinte centrale des voies et centres nerveux du système de l’audition peut aussi exister lors de traumatismes crâniens légers.
Les atteintes de l’oreille moyenne ou externe peuvent être responsables d’une hypoacousie de transmission, accessible à un traitement chirurgical le plus souvent.