Qu’est ce qu’une algodystrophie?
L’algodystrophie survient à tout âge.
Les formes du sujet jeune sont de plus en plus diagnostiquées. Aux membres supérieurs, les localisations à la main et au poignet, à l’épaule sont fréquentes, l’association de ces deux localisations (assez rare) étant appelée syndrome épaule-main. L’algodystrophie du coude est plus exceptionnelle, mais possible. Aux membres inférieurs, les atteintes du pied et de la cheville sont plus fréquentes que l’algodystrophie du genou et de la hanche.
L’algodystrophie est un syndrome douloureux régional complexe caractérisé par des anomalies neurovasculaires, le plus souvent confiné à un membre, un segment de membre ou une zone encore plus limitée, par ordre de fréquence la région distale, après un traumatisme.
Le traumatisme est modéré sur des zones riches en terminaisons nerveuses ou important et principalement sur un membre inférieur après un traumatisme ou un effort prolongé plus important que d’habitude.
L’évolution de l’algodystrophie se divise en trois stades : aigu ou pseudo-inflammatoire, dystrophique, puis atrophique, avec un chevauchement possible entre ces stades.
L’algodystrophie évolue spontanément en trois phases. Le stade I comporte une hyperperméabilité locorégionale dans la zone affectée (phase dite aiguë ou chaude). Le second, qui peut inaugurer la maladie, est sclérodystrophique (phase froide).
Le traitement a pour but de lutter contre la douleur, les anomalies vasomotrices et de prévenir l’installation d’éventuelles rétractions capsulaires, synoviales, tendineuses, aponévrotiques, mais il n’y a pas de traitement actuellement définitif.
Expertise médicale de l’algodystrophie post traumatique
La guérison est obtenue le plus souvent en quelques mois, ou 1 année , sans séquelles. Les formes de la hanche et du genou évoluent souvent plus rapidement que celles de la main, de l’épaule, du pied et de la cheville où les évolutions à 2 ans ne sont pas rares.
Chez certains blessés, l’algodystrophie passe progressivement au stade III atrophique, redoutable dans sa chronicité. Les patients gardent alors des séquelles dans la zone algodystrophique : raideur douloureuse, atrophie, ostéoporose, hyperpathie, allodynie, mobilisation ou marche pseudoparalytique.
Cette forme d’algodystrophie atrophique, fixée, avec une chronicité assez désespérante, se rencontre dans un grand nombre de cas dans les séries de patients venant consulter en centres tertiaires.
Elle représente probablement moins de 10-15 % des cas. La gravité de l’évolution a conduit, dans quelques observations anciennes et récentes, à pratiquer une arthrodèse ou une amputation, avec pour des malades persistance des douleurs. Un patient algodystrophique encore douloureux au stade atrophique a une probabilité faible de guérir spontanément.