Algoneurodystrophie suite à un traumatisme ou une intervention chirurgicale

L’algoneurodystrophie correspond à syndrome douloureux régional articulaire et péri-articulaire, souvent distal, caractérisé par des douleurs disproportionnées, des allodynies, des modifications trophiques et/ou l’apparition d’une raideur, attribué à une hyperactivité réflexe du système sympathique consécutive à un événement noci-ceptif. Son évolution est lente, en général favorable. La variété des termes employés (algodystrophie, capsulite rétractile, syndrome épaule-main, syndrome douloureux régional complexe de type I, s) traduit son caractère protéïforme.

Les traumatismes et la chirurgie représentent environ 50 % des étiologies.

L’algoneurodystrophie comporte des troubles vasomoteurs et trophiques régionaux sur un segment de membre après un facteur déclenchant, assez souvent un traumatisme modéré ou important. Aux membres supérieurs, les localisations distales algodystrophiques à la main et au poignet sont communes.

L’association des deux localisations homolatérales main et épaule (rare) est appelée syndrome épaule-main. Le coude algodystrophique est exceptionnel mais possible.

Aux membres inférieurs, les atteintes distales du pied et de la cheville sont prédominantes. Le genou algodystrophique n’est pas exceptionnel.

Algoneurodystrophie et expertise médicale du dommage corporel

L’algoneurodystrophie évolue en trois phases.

Le stade I comporte une hyperperméabilité locorégionale dans la zone affectée (phase dite chaude).

Le stade II, qui peut inaugurer la maladie, est sclérodystrophique (phase froide). Durant cette phase, l’hyperperméabilité locorégionale initiale laisse place à l’installation progressive d’une fibrose régionale pouvant porter anatomiquement sur l’ensemble des tissus, peau, muscle, ligament, tendon, aponévrose, capsule articulaire, synoviale, tissu osseux, englobant en particulier le voisinage de neurorécepteurs et des vaisseaux sanguins.

Le stade III est atrophique, source de séquelles.

Lors de l’expertise médicale, l’algodystrophie retarde la consolidation