Neuropsychologie suite à un accident

La neuropsychologie est une discipline des neurosciences qui s’ouvre sur la connaissance du cerveau et de ses fonctions

La neuropsychologie est une discipline scientifique et clinique qui étudie les fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales.

L’évolution des concepts et des programmes de rééducation permet au neuropsychologue d’identifier, d’évaluer et de favoriser le rétablissement des capacités fonctionnelles cognitives et comportementales altérées et préservées des patients victimes de lésions cérébrales, suite à un traumatisme crânien.

Expertise neuropsychologique

Le neuropsychologue intervient pour identifier et évaluer les troubles du patient avec des entretiens cliniques, des tests et des questionnaires.

Chez les patients cérébro-léses, l’un des troubles le plus fréquent est l’anosognosie, c’est-à-dire la non-reconnaissance de leurs difficultés et de leur incidence sur le plan physique, cognitif, comportemental et affectif. Ce trouble constitue une entrave sévère à la liberté d’exercer un choix, de consentir, voire de suivre une option thérapeutique ou encore de gérer de manière autonome des fonctions administratives et financières. Il est souvent observé une surestimation par le patient de ses capacités ou alors, il témoigne d’une assez bonne représentation théorique des pertes fonctionnelles qu’elles soient mnésiques ou sociocomportementales mais n’attribue pas ce constat à lui-même .

La difficulté de compréhension qui découle de ce fait, tant pour les professionnels que pour l’entourage du patient, constitue une problématique de handicap invisible.

Les troubles psychiques et psychiatriques secondaires à un traumatisme crânien sévère participent, parfois de façon majeure, au handicap global de la personne. Or ils sont souvent mal compris par l’entourage et les professionnels, du fait de leur intrication avec des troubles neuropsychologiques (syndrome frontal, troubles mnésiques, attentionnels, phasiques, etc.) et des troubles somatiques. Par ailleurs, ils peuvent être aggravés par les difficultés sociales, fréquentes dans le contexte d’un traumatisme crânien sévère.

Pour les victimes et leurs familles, il est important que les préjudices subis soient reconnus. Dans ce cadre, l’expertise médicale a un rôle majeur et central. Elle doit évaluer les séquelles somatiques, psychiques et neuropsychologiques pour en permettre l’«indemnisation intégrale », et ce faisant, elle favorise également la réparation psychologique et morale du blessé et de sa famille.

La consolidation est le moment où l’on considère que les dommages subis par le patient ne seront plus susceptibles de régressions et que l’état clinique est stabilisé, ce qui ne signifie cependant pas l’impossibilité de progrès ultérieurs.

Lors de l’examen, le médecin ne doit pas se fier aux dires du patient dont les plaintes sont souvent très pauvres voire inexistantes et qui peut passer sous silence un certain nombre de troubles, soit pas méconnaissance de ceux-ci, soit en raison d’un apragmatisme. L’expert médical doit rechercher lui-même la symptomatologie et accorder une attention particulière aux dires des proches et aux évaluations des professionnels pour pouvoir approcher au mieux le « handicap invisible ».

Actuellement, le médecin expert doit disposer d’une mission spécifique aux traumatisés crâniens, actualisée selon la nomenclature Dintilhac .

Cette mission fait le descriptif de chaque poste de préjudice et du « déficit fonctionnel permanent » qui  prend en compte, de façon individualisée, le handicap global, ses limitations d’activité et ses restrictions de participation, la perte de qualité de vie, les souffrances physiques et psychiques endurées, etc. Cette évaluation permet de définir les moyens de compensation du handicap (tierce personne, aides techniques, etc.) les plus adéquats et une évaluation complète .