Qu’est ce qu’une infirmité motrice d’origine cérébrale?

L’infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC) est une affection neurologique grave, dont la fréquence est de l’ordre entre 1,5 et 2,5 pour 1000 naissances .

L’infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC) est une perturbation du développement de la motricité et de la posture limitant l’activité, que l’on attribue à des lésions non évolutives du cerveau survenues pendant la période fœtale ou néonatale. Les troubles moteurs sont souvent associés à des troubles sensitifs, sensoriels, cognitifs et comportementaux, voire à une épilepsie. L’asphyxie intrapartum peut être responsable d’une défaillance multiorganique et d’une encéphalopathie néonatale. Les complications les plus sévères sont le décès et les handicaps neurosensoriels.

Même si la majorité des paralysies cérébrales n’a pas comme origine l’asphyxie per-partum, la question d’une relation causale se pose en présence d’un enfant atteint de paralysie cérébrale et ayant présenté une asphyxie per-partum au moment de la naissance.En effet, même s’ils sont minoritaires, les cas d’IMOC liés à une souffrance foetale aiguë pendant le travail survenant sur un enfant antérieurement parfaitement sain existent indiscutablement.

Parmi les causes reconnues de paralysie cérébrale, l’asphyxie fait partie des rares causes potentiellement évitables grâce à une prise en charge adaptée.

En conséquence, dans l’analyse du dossier obstétrical d’un enfant atteint de paralysie cérébrale, s’il existait des marqueurs sévères d’asphyxie per-partum ou si la prise en charge de cette souffrance foetale a été suboptimale, la question de l’imputabilité se posera inévitablement.

L’imputabilité médico-légale du handicap à une asphyxie intrapartum nécessite trois critères : une anamnèse obstétricale en faveur d’un événement aigu intrapartum altérant le rythme cardiaque fœtal, des marqueurs biologiques d’asphyxie et enfin une encéphalopathie néonatale.

Dans un contexte d’asphyxie, la présence d’une encéphalopathie de gravité modérée à sévère expose à un risque important de séquelles dont les plus fréquentes sont la paralysie cérébrale, surtout dans sa forme quadriplégique ou dyskinétique et les troubles cognitifs. L’imagerie par résonance magnétique permet d’affiner le pronostic.