Expertise médicale des ostéonécroses post traumatiques

L’ostéonécrose post-traumatique est secondaire à la destruction totale ou partielle de la vascularisation épiphysaire par la fracture ; cette interruption se fait aux sites de pénétration endo-osseuse ou du trajet capsulaire. En raison du caractère terminal de la microcirculation artérielle, ces lésions provoquent une nécrose épiphysaire irréversible et bien souvent stoppent l’ostéogenèse de réparation.

Les fractures épiphysaires particulièrement exposées à cette complication sont celles des cols fémoral, radial et huméral, et à un degré moindre les fractures du talus et du scaphoïde carpien.

Cette complication est donc fortement prévisible en fonction de l’importance du déplacement initial, de la situation précise du foyer de fracture par rapport au pédicule vasculaire assurant l’irrigation épiphysaire

Les pathologies à l’origine des ostéonécroses systémiques peuvent avoir un rôle de facteur favorisant dans un contexte traumatique et sont  recherchées dans l’analyse médico-légale de chaque dossier pour discuter de l’existence d’un éventuel état antérieur ou facteur favorisant.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM), permet désormais un diagnostic différentiel avec l’algodystrophie et les fractures de contrainte.

L‘imputabilité des lésions vasculaires épiphysaires dans les ostéonécroses secondaires à une fracture est admise sans difficulté.

En revanche, la situation est plus complexe lorsque le traumatisme en cause relève d’une contusion simple, c’est-à-dire sans fracture.

La diversité des étiologies autres que traumatiques et leur fréquence imposent au médecin-expert d’écarter toutes les étiologies systémiques connues et de se référer à des critères précis pour retenir une imputabilité.