Expertise médicale du blessé traumatisé maxillo-facial

La traumatologie maxillo-faciale résulte les accidents de la voie publique, les rixes-agressions et les accidents de sport notamment le football et rugby.

Les accidents de loisirs et les accidents du travail sont également pourvoyeur de traumatologie maxillo-faciale.

Les défenestrations ou traumatismes balistique peuvent également être responsables d’un traumatisme maxillo-facial ainsi que les accidents de la voie publique (véhicules automobiles, deux-roues), de même que la pratique du vélo ou du ski.

La répartition varie selon l’âge. Ainsi, chez les sujets jeunes, la moitié des traumatismes maxillo-faciaux sont liés à des agressions ou à des accidents de la voie publique (associés fréquemment à un état d’alcoolisation aiguë) . Ces étiologies expliquent que les sujets jeunes (20-30 ans), de sexe masculin, sont le plus souvent concernés par ces traumatismes.

La traumatologie maxillofaciale est fréquente puisqu’elle représente 15 à 20 % des traumatismes et reste d’actualité malgré les moyens de prévention mis en oeuvre dans les accidents de la circulation : ceinture de sécurité, coussins gonflables, port du casque, intégral de préférence, lutte contre l’éthylisme et la vitesse excessive. Si les accidents de la circulation restent les grands pourvoyeurs de cette traumatologie, on trouve, à une fréquence moindre, les accidents du travail (chute d’échafaudage), de sport et de loisirs (vélo tout terrain, skate-board, activités de montagne), les rixes (coups de poing, de pied, armes blanches), les atteintes par balle lors d’agressions ou de tentatives de suicide mais également les explosions liées aux attentats terroristes.

Évaluation des lésions initiales suite à un traumatisme maxillo-facial

La prise en charge initiale d’un traumatisé maxillo-facial débute sur les lieux de l’accident à la recherche de lésions maxillo-faciales, mais également extra-faciales pouvant engager le pronostic vital immédiat.

Dans les traumatismes graves, il faut d’abord traiter les urgences vitales respiratoires et circulatoires. En cas de polytraumatisme, les autres urgences doivent aussi être recherchées et traitées. La prise en charge du traumatisme maxillo-facial nécessite un examen clinique méthodique et un bilan radiologique complet assuré le plus souvent par la tomodensitométrie.

La réparation des parties molles est délicate et nécessite un matériel fin et adapté. Des procédés de chirurgie plastique et reconstructive sont parfois indiqués. Le traitement des fractures osseuses varie selon leur localisation et leur importance. L’utilisation de plaques d’ostéosynthèse facilite la contention et les suites opératoires. Les lésions dentaires présentent de multiples formes. Parmi celles-ci, les luxations totales nécessitent une réimplantation rapide.

Le traumatisme maxillo-facial présente une extrême diversité en raison de la nature, de la localisation et de l’importance des éléments atteints. Dans les formes graves, le contrôle des urgences vitales s’impose avant tout traitement maxillo-facial proprement dit. Il en est de même de certaines lésions associées neurochirurgicales, orthopédiques ou viscérales rencontrées dans les polytraumatismes.
Sa prise en charge thérapeutique doit toutefois être rapide et très méthodique, réalisée après un bilan clinique et radiologique complet, afin de limiter les séquelles fonctionnelles et esthétiques qui sont souvent délicates à traiter.

Expertise médicale du dommage corporel résultant d’un traumatisme maxillo-facial

Sur le plan médico-légal, il faut veiller à obtenir un certificat descriptif lésionnel détaillé en identifiant et en localisant de façon très précise chaque élément en cause dont les dents.

Le dossier médico-légal doit permettre de faire reconnaître toutes les lésions initiales, les séquelles du traumatisme maxillo-facial et leu imputabilité au fait générateur.

La réalisation systématique de photographies peut s’avérer fort utile pour compléter le dossier des victimes d’un accident corporel.