L’infection urinaire nosocomiale est l’infection acquise à l’hôpital, la plus fréquente à travers le monde.

En France, les résultats des deux enquêtes nationales (1996,2001) ont montré respectivement des taux de prévalence de 2,8 % à 2,6 % et place les infections urinaires au premier rang des affections acquises à l’hôpital, soit 36,3 % et 42,7 % respectivement des infections urinaires nosocomiales.

En 2002, la conférence de consensus organisée conjointement par la Société de pathologie infectieuse de langue française et l’Association française d’urologie a défini une infection urinaire comme étant nosocomiale si celle-ci est contractée dans une structure de soins (milieu hospitalier ou autre établissement de santé) ou reliée à la prise en charge médiale du patient.

Près des trois quarts des infections urinaires nosocomiales sont la conséquence d’un cathétérisme vésical.

Escherichia coli est l’espèce la plus fréquemment isolée. D’autres bacilles à Gram négatif peuvent être isolés tels que Klebsiella, Serratia, Citrobacter,Enterobacter et Pseudomonas æruginosa, ainsi que des cocci à Gram positif tels que le streptocoque.