Prise en charge psychologique immédiate des victimes

Au cours de cette dernière décennie, la prise en charge psychologique des victimes s’est considérablement développée, tant au niveau des moyens mis en place que de la demande des victimes elles-mêmes.

Ainsi, le réseau des cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) s’est fortement étendu depuis 1998, laissant place aujourd’hui à des équipes régionales et départementales de psychiatres, psychologues, infirmiers hospitaliers de mieux en mieux formées et préparées aux interventions précoces de terrain.

Dans les heures qui suivent un attentat, un acte de terrorisme, une catastrophe collective, ces équipes se mobilisent sur le terrain pour apporter un soin psychologique aux victimes. La souffrance, les réactions post-traumatiques pouvant devenir chroniques et invalidantes, sont donc mieux reconnues

Le premier temps de rencontre avec un professionnel du soin psychique, spécialement formé en matière de psychotraumatisme, aussi précocement après l’exposition, qu’on appelle defusing apparaît comme essentiel. Il vise au repérage et à l’orientation des sujets à risque, favorise l’accroche relationnelle soignante, mais surtout, contribue à l’élaboration psychique par une première mise en mots de l’événement et de son contenu émotionnel, abaissant ainsi la charge émotionnelle

Préjudice d’angoisse de mort imminente

Le defusing requiert une compétence spécifique et est assuré par des personnels formés et expérimentés.

lors de l’expertise médicale du dommage subi par la victime d’un acte de terrorisme, le médecin expert tient compte de l’intervention post immédiate avec defusing pour évaluer un préjudice d’angoisse de mort imminente autonome.