Les membres supérieurs du tétraplégique sont son unique capital moteur et sa seule source d’autonomie. La chirurgie fonctionnelle vise à améliorer cette autonomie en redistribuant, pour l’utiliser au mieux, le capital musculaire restant. Cette chirurgie obéit à des principes spécifiques et nécessite une étroite collaboration médicochirurgicale spécialisée. Le nombre de muscles utilisables pour être transférés est fonction du niveau de la lésion médullaire, qui permet de distinguer les tétraplégies hautes, moyennes et basses. Dans les tétraplégies basses, où de nombreux muscles non paralysés sont utilisables, la chirurgie fonctionnelle n’est pas spécifique de la tétraplégie et s’apparente à celle des paralysies nerveuses périphériques. Cette chirurgie doit s’adapter à chaque cas, les tétraplégiques étant tous différents : niveau de la lésion médullaire, mais aussi l’étendue du segment médullaire sous-lésionnel, état des articulations de la main, et, avant tout, la demande personnalisée de chaque tétraplégique.