Spasticité et paraplégie suite à un accident
La spasticité est un « trouble moteur caractérisé par une augmentation vitesse-dépendante du réflexe tonique d’étirement (hypertonie musculaire), accompagné d’une vivacité des réflexes tendineux, lié à l’hyperexcitabilité de l’arc réflexe myotatique, formant une composante du syndrome pyramidal » . Il s’y associe une perte de sélectivité de l’activation musculaire avec stimulation concomitante de muscles agonistes et antagonistes, ainsi que l’apparition de réflexes de flexion, à partir de stimulations variables, cutanée, articulaire ou nociceptive.
La spasticité est définie comme un trouble moteur caractérisé par une augmentation vitesse dépendante du réflexe tonique d’étirement associée à une exagération des réflexes tendineux secondaire à une hyperexcitabilité du réflexe d’étirement.
La spasticité est une des trois composantes du syndrome pyramidal qui inclut également le déficit moteur et la perte de la sélectivité du mouvement. Ces deux dernières composantes ne sont pas accessibles aux thérapeutiques pharmacologiques, chirurgicales ou physiques. À l’inverse, de nombreuses thérapeutiques permettent de réduire le symptôme spasticité d’où l’intérêt porté par les médecins à ce symptôme.
La lésion des voies descendantes de la motricité, entraîne outre une spasticité correspondant à la définition de Lance, une modification de réflexes spinaux polysynaptiques déclenchés par la stimulation d’afférents à point de départ cutané entraînant spasmes en flexion ou extension. Il est d’usage en médecine d’étudier en même temps le traitement de la spasticité proprement dite et l’exagération des réflexes polysynaptiques de flexion ou d’extension.
Quel que soit le mécanisme physiopathologique invoqué , ce symptôme traduit la plasticité du système nerveux central après lésion et peut parfois pallier le déficit de commande motrice. Ainsi certains patients tiennent debout et peuvent se pencher en avant car leur triceps sural développe alors grâce au réflexe d’étirement une force suffisante pour éviter la chute. La réduction de la spasticité chez certains blessés peut se traduire par une perte de la capacité à marcher.
Expertise médicale et évaluation de la spasticité
La spasticité induit ou, le plus souvent, aggrave le déficit fonctionnel du blessé.
Au cours de l’examen, il convient de réaliser une évaluation analytique du tonus musculaire et de la résistance au mouvement passif.
Évaluation des amplitudes articulaires passives au cours de l’expertise médicale du blessé paraplégique
Cette mesure est un élément fondamental de l’évaluation des blessés spastiques. Elle permet de faire la part de spasticité et de rétractions musculaires. Dans certains cas de spasticités sévères (mobilisation passive difficile), la mesure ne permet pas d’évaluer les parts respectives de chacun des mécanismes.
Évaluation des amplitudes articulaires actives
Elle est primordiale dans l’évaluation du retentissement fonctionnel de la spasticité. Elle permet de connaître la gêne que représente la spasticité au cours du mouvement volontaire.
Cette évaluation des amplitudes articulaires peut se faire soit cliniquement, soit à l’aide de goniomètres électroniques.