Décès liés à un accident d’accouchement

En France, la mortalité maternelle est passée de 450/100 000 naissances vivantes en 1940 à moins de 10 en 2002. Une baisse drastique en 60 ans mais la mortalité n’est pas nulle et 80 à 100 femmes meurent encore en France tous les ans en donnant la vie. L’hémorragie du post-partum immédiat reste la première cause (20 % des cas).

De même, la mortalité foetale pour les enfants à terme a beaucoup baissé mais est actuellement de l’ordre de 2 ‰ avec un taux d’infirmité motrice cérébrale de 1 ‰…

En 1998, le décret périnatalité du 9 octobre marque l’autre étape importante du processus de restructuration des maternités. Pour garantir une meilleure adéquation entre niveau de risque de la patiente et du nouveau-né, et niveau de la maternité d’accueil, il instaure trois types de maternité:

Trois types de maternités en fonction du niveau de risque

Maternité de type I disposant d’une unité d’obstétrique

• Grossesses normales avec présence pédiatrique permettant l’examen du nouveau-né et la prise en charge auprès de la mère d’un certain nombre de situations fréquentes sans gravité et ne nécessitant pas une hospitalisation en néonatalogie.

Maternité de type II disposant d’une unité d’obstétrique et d’une unité de néonatologie

• Grossesses à risque modéré et nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière et dans des conditions précises en unité de « soins intensifs ».
• Les maternités de type IIA assurent les soins de néonatologie. Celles de type IIB assurent des soins néonatals et intensifs.

Maternité de type III disposant d’une unité d’obstétrique, d’une unité de néonatologie et d’une unité de réanimation néonatale

• Grossesses à haut risque et nouveau-nés ayant des détresses graves.
• Seuils de prise en charge : autour de 32 SA ou au-dessous de 1 500 g.

En 2006, on dénombre en France 62 maternités de niveau 3 qui prennent en charge les situations les plus complexes, 208 maternités de niveau 2, et 311 maternités de niveau 1.
On trouve les maternités de niveau 2 et 3 essentiellement dans le secteur public (80 %) et dans le secteur privé à but non lucratif (100 %), tandis que 41% des maternités de niveau 1 sont
dans le secteur privé à but lucratif.

Plus le niveau de spécialisation des maternités est élevé, plus leur taille augmente : en 2006, une maternité de niveau 1 réalise en moyenne 870 accouchements, quand une maternité de niveau 2 en fait 1 692, et une maternité de niveau 3, 2 626. Cette intensification de l’activité des maternités s’est accompagnée d’une baisse importante de la durée moyenne de séjour, qui est passée de 6,16 jours en 1997 à 5,71 jours en 2000, et a encore diminué.
Dans le secteur public, qui réalise près des deux tiers de l’activité d’obstétrique et des accouchements, les prises en charge inférieures à deux jours ont beaucoup augmenté .