Arrêt de travail et incapacité suite à une épicondylite

L’épicondylite est le diagnostic le plus fréquemment posé parmi les lésions au coude affectant entre 1 et 3 % de la population en général.

Cette affection est liée à un taux d’absentéisme au travail important ainsi qu’à des incapacités résiduelles engendrant de longues périodes d’incapacité et d’absence du travail.

Chez les adultes, l’épicondylite survient surtout dans les deux populations suivantes : les jeunes adultes dont la blessure est reliée aux sports et les malades plus âgés présentant une épicondylite consécutive à des activités professionnelles .

Malgré son appellation commune de tennis elbow , les joueurs de tennis ne représentent qu’entre 5 et 10 % des cas d’épicondylite.

L’épicondylite est fréquemment d’origine professionnelle et reconnue comme maladie professionnelle.
L’épicondylite latérale ou tennis elbow touche 1 à 3 % de la population générale , essentiellement entre 40 et 50ans chez des personnes avec un travail manuel ou répétitif ou plus précocement chez certains sportifs. Le risque augmente avec l’âge, le sexe féminin et le nombre d’années d’exposition . La durée prolongée de la symptomatologie est un facteur de mauvais pronostic pour la guérison après traitement médical ou chirurgical.

La prise en charge initialement médicale de l’épicondylite peut associer : anti-inflammatoires non stéroïdiens, kinésithérapie, injection de corticoïdes, de plasma riche en plaquettes , de toxines botuliques , neurostimulation électrique transcutanée , acupuncture, orthèses. La guérison est souvent obtenue en six à 12 mois mais les symptômes peuvent persister jusqu’à 24 mois voire plus limitant les activités professionnelles et de la vie courante du patient.

C’est pourquoi en cas d’échec d’un traitement médical bien conduit pendant 6 mois, les bons résultats du traitement chirurgical permettent de proposer une désinsertion des épicondyliens sous arthroscopie