La survenue d’un syndrome dépressif à la suite d’un traumatisme corporel ne surprend guère. Toutefois, ce syndrome dépressif ne doit pas être confondu avec les conséquences post-traumatiques immédiates, surtout un traumatisme crânien. Parmi les plaintes post-commotionnelles telles que céphalées, vertiges, photophobie, troubles mnésiques…apparaissent fréquemment des modifications de caractère et d’humeur.

Ce n’est que plusieurs semaines voire plusieurs mois après le trauma que se développe, souvent en réaction à la persistance des symptômes posttraumatiques initiaux, un état dépressif.

Sur le plan médico-légal, l’état dépressif observé chez un accidenté lors de l’expertise médicale nécessite un examen attentif pour cerner l’imputabilité du traumatisme. Dans ce contexte, l’influence d’un état dépressif antérieur, réactionnel ou endogène mais aussi l’impact d’autres facteurs annexes (événements de vie) doivent faire l’objet d’une analyse attentive. Enfin, l’incidence du syndrome dépressif en termes d’incapacité et d’invalidité, doit être apprécié par l’intensité et les caractéristiques des symptômes mais aussi par leurs répercussions sur le plan psycho-socioprofessionnel.