Accidents des traitements anticoagulants par antivitamine K

Les accidents sous anticoagulants par antivitamines K (AVK) sont la première cause d’accidents iatrogènes en France avec une incidence annuelle de saignement fatal de 1 %. En 2008, la Haute Autorité de santé (HAS) a établi des recommandations concernant la « prise en charge des surdosages, des situations à risque hémorragique et des accidents hémorragiques chez les patients traités par antivitamines K en ville et en milieu hospitalier »

Les accidents des traitements anticoagulants par antivitamines K (AVK) correspondent à deux situations distinctes :

-les surdosages asymptomatiques en AVK

-les saignements sous AVK

Cette deuxième situation, qui relève réellement de l’urgence, peut poser des difficultés pour l’urgentiste. Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), établies en 2000 et révisées en 2003 et 2008  sont simples, aisément applicables et leur méconnaissance peut poser des problèmes médicojudiciaires en cas d’évolution défavorable.

Du fait de son potentiel iatrogène, l’utilisation des anticoagulants fait depuis de nombreuses années l’objet de recommandations régulières des groupes experts nationaux et internationaux.

Cependant en France les accidents sous anticoagulants restent au premier rang de l’iatrogénie .

La notification systématique de tout accident sous anticoagulant aux centres de pharmacovigilance permet la mise en place d’une politique de prévention à échelle nationale.•