Infection nosocomiale et infection associée aux soins

Les infections nosocomiales sont les infections contractées dans un établissement de santé posant ainsi un critère distinguant les infections communautaires des infections nosocomiales.

Cette définition de 1999, qui est restreinte aux infections contractées en établissement de santé, a été complétée de la notion d’infection associée aux soins  par le Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins (CTINILS) en novembre 2006.

L’infection nosocomiale est désormais intégrée dans l’ensemble des infections associées aux soins. Une infection est considérée comme infections associées aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation, au début de la prise en charge.

Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une infections associées aux soins .

Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme associées aux soins (c’est-à-dire à l’intervention chirurgicale elle-même) les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention ou, s’il y a mise en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un matériel prothétique, dans l’année qui suit l’intervention.

Infections associées aux soins

Les infections peuvent être directement liées aux soins dispensés au patient (par exemple l’infection sur cathéter) ou simplement survenir lors de l’hospitalisation, indépendamment de tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe).

Toutes les infections n’ont pas la même gravité et  dépendent d’une part de l’état du patient et d’autre part de la virulence de l’agent infectieux.

Plus le patient est fragilisé, plus l’infection est grave. Les infections urinaires nosocomiales ne sont en général pas graves.

En revanche, certaines infections pulmonaires ou certaines septicémies (infections provoquées par des agents pathogènes présents dans le sang) peuvent être très graves et parfois entraîner le décès. L’imputabilité du décès à l’infection associée aux soins reste néanmoins difficile à démontrer compte tenu de la multiplicité des causes de décès qui peuvent être associées.