Fonctions cognitives

Les fonctions cognitives peuvent être définies comme des opérations mentales permettant de percevoir, connaître et comprendre le mode extérieur, d’en formuler des représentations notamment verbales et d’agir sur lui. L’attention est fortement impliquée dans toutes les activités cognitives.

Le ralentissement de la vitesse de traitement de l’information, la saturation rapide des capacités attentionnelles, les difficultés de concentration et d’attention divisée sont parmi les séquelles les plus durables des traumatisés crâniens et constituent un obstacle majeur à leur réinsertion professionnelle. Le bilan de l’attention peut se faire par des tests spécifiques comme le test d’évaluation de l’attention (TEA), outil informatisé, adapté en français. D’autres tests sont également pertinents et de passation plus aisée comme la partie A du Trail Making Test ou le subtest des codes de la WAIS. Les troubles de la mémoire constituent une plainte fréquente.

La mémoire à court terme, ou mémoire de travail est un système dévolu au maintien temporaire et à la manipulation d’informations au cours de taches cognitives. La mémoire à long terme est également touchée, et son déficit est corrélé à la non reprise du travail. Mémoriser une information suppose des opérations d’encodage, de stockage et de récupération qui peuvent être affectées par le traumatisme crânien. Les troubles mnésiques des traumatismes crâniens graves sont souvent liés aux troubles de l’attention et au dysfonctionnement exécutif qui se répercutent sur l’encodage ou sur la récupération des informations.

Les troubles du langage et de la communication dominés par l’aphasie sont de bon pronostic chez le traumatisé crânien. Leur évaluation est relativement aisée avec des tests cliniques standardisés. Il appartient à l’orthophoniste d’évaluer ces troubles à l’aide du BDAE(Boston Diagnostic Aphasia Examination) ou de la batterie Montréal-Toulouse (MT 86).

Les fonctions visuospatiales sont souvent touchées et bien mises en évidence par la reproduction d’une figure géométrique complexe (Rey) qui est un test extrêmement pertinent chez le traumatisé crânien. Non seulement il objective les difficultés praxiques, mais il met aussi à jour la vision globale et la programmation de la réalisation de la figure dans le cadre d’une atteinte dysexécutive.