Dissection  traumatique des artères cervicales

Les dissections des artères cervicales  surviennent le plus souvent chez des sujets jeunes , aussi bien chez l’homme que chez la femme.

On estime actuellement que 20 % des accidents ischémiques cérébraux des sujets de moins de 45 ans sont dus à une dissection d’une artère cervicale.

 Les dissections des artères cervicales extracrâniennes représentent 90 % des dissections cervicoencéphaliques.

L’artère carotide interne est atteinte environ 4 fois plus souvent que l’artère vertébrale.

Il est classique de classer les dissections cervicoencéphaliques en « traumatiques » et « spontanées ». La distinction est facile lorsqu’il existe un traumatisme cervical ou cérébral franc tel que dans les accidents de la route, les strangulations, les pendaisons, les manipulations cervicales… .

Ce type de dissection est qualifié de « traumatique » sans que l’on puisse cependant exclure la présence d’anomalies sous-jacentes de la paroi artérielle.

Les événements traumatiques précèdent de quelques heures à quelques jours l’apparition des premiers symptômes.

Néanmoins, dans la majorité des cas, la dissection survient après un traumatisme « mineur » ou une activité un peu « énergique » impliquant des mouvements de rotation ou de flexion/extension du cou, voire spontanément. Ces mouvements pourraient étirer et comprimer les artères carotides et vertébrales contre les structures osseuses du rachis cervical supérieur (apophyses transverses ou canal transversaire).

La présentation clinique varie selon l’artère intéressée et selon le siège de la dissection extra- ou intracrânienne. Dans les dissections post-traumatiques, il existe une séquence extrêmement évocatrice : traumatisme craniocervical suivi, immédiatement ou avec un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines, de signes locaux (céphalées, cervicalgies notamment), eux-mêmes suivis dans un délai allant de quelques heures à environ 1 mois, de signes ischémiques .