Expertise anatomopathologique au cours d’une autopsie médicolégale

L’expertise anatomopathologique de prélèvements tissulaires réalisés au cours d’une autopsie médicolégale est pratiquée par un pathologiste, sur réquisition du Procureur de la République, de l’officier de police judiciaire chargé de l’enquête (gendarme ou fonctionnaire de police), ou sur commission rogatoire du Juge d’instruction chargé du dossier.

Le médecin légiste, à l’issue de l’autopsie médicolégale qu’il a réalisée, estime si l’analyse microscopique des tissus éventuellement prélevés sur la victime a un intérêt et conseille ou non sa réalisation auprès des magistrats.

L’analyse anatomopathologique est utile en cas de mort naturelle ou accidentelle.

Quand réaliser une analyse anatomopathologique suite à un décès?

L’analyse anatomopathologique est nécessaire lors d’ autopsies sans cause macroscopique de décès (en particulier chez l’enfant), avec étude toxicologique négative, et peut être restreinte aux organes principaux (cerveau, cœur, poumon, rein, foie, ainsi que pancréas et surrénale chez l’enfant).

 L’analyse microscopique des poumons peut permettre de porter des diagnostics de pneumopathie d’inhalation, fréquentes dans les décès d’origine toxique.

Les médecins légistes doivent fournir aux pathologistes plus systématiquement des renseignements sur les circonstances du décès, les lésions découvertes lors de l’autopsie et le résultat des études toxicologiques afin d’optimiser les performances et l’efficience de l’expertise anatomopathologique

L’analyse microscopique des prélèvements tissulaires réalisés lors des autopsies médicolégales révèle des diagnostics majeurs dans moins de 10 % des autopsies. Son intérêt est limité dans les homicides et les suicides.

L’examen anatomopathologique systématique est souvent inutile et devrait être limité au cas où aucune cause de décès n’est trouvée à l’issue de l’autopsie.