Accident ischémique transitoire

L’accident ischémique transitoire se définit classiquement comme un déficit neurologique ou rétinien, de survenue brutale et de durée brève.

En 2002, un groupe d’experts en pathologie neurovasculaire a proposé une nouvelle définition basée non plus sur une limite temporelle mais sur l’absence d’infarctus cérébral à l’imagerie.

L’Anaes propose de l’adopter : « Un accident ischémique transitoire est un épisode bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes cliniques durent typiquement moins d’une heure, sans preuve d’infarctus aigu ».

 

Le risque d’infarctus cérébral est particulièrement élevé dans les premiers jours suivant un accident ischémique transitoire, environ 5 % à 48 heures et 10 % à 1 mois.

L’accident ischémique transitoire nécessite une prise en charge en urgence et la réalisation rapide d’investigations complémentaires visant à en définir la cause, pour commencer le traitement approprié.

L’accident ischémique transitoire constitue une urgence médicale, car il correspond à un symptôme d’alerte pouvant être annonciateur d’un infarctus cérébral dans les heures et les jours
suivants.
L’accident ischémique transitoire mérite une prise en charge rapide, visant à en définir la cause et conduisant à la mise en route rapide d’une thérapeutique de prévention secondaire. Une étude britannique récente  illustre l’urgence de cette prise en charge puisque dans 43 % des cas l’accident ischémique transitoire était survenu dans les 7 jours précédant la survenue d’un infarctus cérébral.
En 2004, l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes), devenue depuis la Haute Autorité de santé (HAS), a publié des recommandations pour la prise en charge diagnostique et le traitement immédiat de l’accident ischémique transitoire de l’adulte.

Ces recommandations avaient pour buts:
– de fournir une définition de l’accident ischémique transitoire tenant compte des données actuelles de la neuro-imagerie et de la prise en charge des urgences neurovasculaires
– de préciser la valeur diagnostique des signes cliniques compatibles avec un accident ischémique transitoire et d’indiquer les diagnostics différentiels à évoquer
– d’évaluer le pronostic afin d’adapter le délai et la stratégie de prise en charge diagnostique et thérapeutique
– de préciser les examens complémentaires nécessaires
– d’indiquer le traitement immédiat à entreprendre dans l’attente du bilan étiologique

L’Anaes recommande de réaliser une imagerie cérébrale et un bilan étiologique rapidement chez tout patient ayant eu un accident ischémique transitoire. Aucune étude ne permet de préciser le délai optimal de réalisation de ces examens complémentaires.

L’Anaes recommande de les réaliser « en urgence » lorsque l’accident ischémique transitoire est récent.

L’accident ischémique transitoire est une urgence diagnostique et thérapeutique, du fait du risque élevé de survenue d’un infarctus cérébral dans les jours suivants, justifiant la réalisation d’explorations en urgence pour confirmer le diagnostic et rechercher la cause de l’accident ischémique transitoire dont dépend le traitement.
Les causes de l’accident ischémique transitoire sont les mêmes que celles des infarctus cérébraux, dominées par les cardiopathies emboligènes, l’athérome des artères cervico-encéphaliques et les lacunes.