L’aménagement du lieu de vie de la victime de dommage corporel

La décision de l’aménagement du lieu de vie est capitale pour le blessé en situation de handicap

C’est l’espoir d’une meilleure qualité de vie et le gage d’une future vie autonome.

Cette décision est le résultat d’une évolution, d’un itinéraire personnel, d’un long cheminement fait de renoncements successifs et de deuils douloureux. C’est dire si cette décision d’accepter de modifier son cadre de vie ou a fortiori de le transformer radicalement est à la fois porteuse d’espoir et lourde de conséquences.

La qualité de vie est basée sur un ensemble de valeurs qui mettent l’accent sur les forces de la personne et les ressources de la famille (la réorganisation du lieu de vie doit intégrer le désir ou non d’implication de l’entourage ainsi que ses modes de vie, autant que les modifications architecturales).

Ce concept d »aménagement du lieu de vie doit faire l’objet d’un consensus ralliant différents points de vue : celui des personnes et de leur famille, celui des professionnels, des dispensateurs de service et de toute autre personne intervenant professionnellement à un moment ou un autre.

L’amélioration de cette qualité de vie passe par l’aménagement du lieu de vie de la victime en situation de handicap et ce dans la mesure où il est le décideur final.

Enfin près de 90 % des Français même lourdement handicapés souhaitent vivre à leur domicile ce que conforte la réalité en terme de lieu de vie des grands blessés.

Les conditions du retour à domicile obligent à une prise de conscience difficile, brutale et pragmatique. la décision de réorganiser son environnement intervient après un parcours éprouvant fait de nombreuses chutes et difficultés, cela peut être l’étape ultime qui consacre la renonciation à l’état antérieur, la période où l’on était valide.

L’aménagement de l’environnement et l’accessibilité du logement :

L’environnement matériel concerne aides techniques, mais aussi aménagements mobiliers, architecturaux et urbains.

L’adaptation de l’environnement personnel permet dans de multiples contextes séquellaires de faciliter ou de réaliser le retour à domicile.

Les aménagements matériels et les aides techniques à prévoir sont envisagés après une visite au domicile avant la sortie des structures de soins de la personne handicapée.

Le médecin expert peut désigner des sapiteurs médecins ou non médecins, dont les architectes.