L’aide humaine après un accident corporel grave

L’évaluation des besoins d’aide humaine par un médecin expert, lors d’une expertise médicale, impose de disposer du temps nécessaire ainsi qu’une bonne connaissance de la victime et de son histoire.

Il convient d’examiner le blessé sur son lieu de vie, avec son entourage, en y consacrant une demi-journée.

Un rapport d’expertise doit obligatoirement comporter une étude de l’aptitude aux actes de la vie quotidienne.

Lorsque des incapacités sont identifiées, leur mécanisme doit être expliqué, notamment en matière de traumatisme crânien.

De même, un rapport d’expertise étudie les aides techniques qui ont pu être proposées ou seraient à mettre à disposition, ni sur la raison des éventuels échecs de ce matériel.

Les médecins experts rompus à l’expertise des victimes en situation de handicap sont habitués à ce type d’approche qui, comme toute technique, relève d’un apprentissage et d’une expérience suffisante.

Dans sa démarche d’évaluation des besoins de compensations, l’expert explore:

Il convient de préciser que l’activité doit être réalisée par la victime en situation de handicap dans un temps raisonnable et dans le respect de ses habitudes antérieures de vie.

Par exemple, il faut privilégier la mise en place d’une aide humaine chez une personne qui, avec les seules aides techniques mettrait 3 heures pour se laver, au prix d’efforts importants, ce qui permettra de gagner du temps, et le cas échéant de reprendre une activité professionnelle, même à temps partiel.

L’expert doit être capable de décrire précisément les activités nécessitant de l’aide, en effectuant une évaluation situationnelle qui tient compte de l’intégration des différentes autres compensations.

Le médecin peut relever les besoins en aides techniques et un cahier des charges précis.

Puis l’expert se réfère, pour la description des activités de la personne évaluée, à la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF).

La méthode d’évaluation est l’analyse de la situation en tenant compte des différents systèmes de la CIF. Les activités et participations sont classifiées en 9 domaines :

  1.  l’apprentissage et l’application des connaissances : apprentissage, application des connaissances acquises, réflexion, résolution de problèmes et prise de décisions.
  2. la réalisation des tâches et exigences générales : aspects généraux relatifs à la réalisation de tâches uniques ou multiples, organisation de routines quotidiennes et gestion du stress.
  3. la communication : aspects généraux et particuliers de la communication par le langage, les signes et les symboles, et notamment la production et la réception de messages, la conduite d’une conversation, et l’utilisation d’appareils et de techniques de communication.
  4. la mobilité : élaboration d’un mouvement en changeant la position du corps ou en allant d’un endroit à un autre, en portant, en transportant ou en manipulant des objets, en marchant, courant et en utilisant divers moyens de transport.
  5. l’entretien personnel : soins personnels, se laver et se sécher, s’habiller, manger et boire, prendre soin de sa santé.
  6. la vie domestique : activités de la vie courante et notamment l’acquisition d’un endroit pour vivre, des aliments, des vêtements, et autres produits d’usage courant, les activités ménagères de nettoyage et de réparation, de l’entretien de ses biens personnels et autres objets ménagers et l’aide apportée aux autres.
  7. les relations et interactions avec autrui : activités et tâches nécessaires pour avoir une vie de relation avec d’autres personnes en fonction de diverses situations et dans le respect des convenances.
  8. les grands domaines de la vie (éducation, travail et emploi, vie économique) : réalisation de diverses tâches et actions permettant de s’engager dans l’éducation, le travail, l’emploi et les transactions économiques.
  9. la vie communautaire, sociale et civique : actions et tâches nécessaires pour s’investir dans une vie sociale organisée en dehors de la famille, dans la vie communautaire, la vie sociale et la vie civique.

L’évaluation des besoins d’aides doit se faire dans l’hypothèse où le blessé ne recevrait aucune aide de son entourage familial et amical.

la tierce personne est un poste très important, conditionnant l’avenir et l’autonomie future du blessé. il est souvent sous estimé lors des expertises

L’assistance des victimes par un médecin conseil de recours de leur choix est capitale pour faire reconnaitre ce besoin en tierce personne conformément aux besoins réel de la victime en situation de vie, à domicile.

Tierce personne: le poste souvent sacrifié

Pour les victimes d’accent grave avec des séquelles importantes sur le plan physique (hémiplégie, paraplégie, tétraplégie), ou sur le plan cognitif (traumatisé crânien, AVC), l’aide humaine est fondamentale et son évaluaton juste et équitable se fait difficilement lors des expertises médicales. Vous faire assister lors de l’expertise par un médecin expert indépendant vous permet d’avoir à vos cotés un contradicteur pertinent pouvant justifier une demande équitable et équilibrée

 

 

 

 

Le savez vous?

Vous avez toute liberté de choisir votre médecin et aucun expert ou médecin conseil de l’assureur ne peut s’opposer à votre choix
Les frais d‘expertise sont pris en charge par l’assureur
Dans le cadre de la loi Badinter, les frais liés à l’assistance de la victime pour l’expertise médicale sont pris en charge par l’assureur

 

L’évaluation des besoins en tierce personne

Est un processus qui demande une évaluation sur le lieu de vie de la personne avec une durée d’au moins une 1/2 journée.

la mesure de l’autonomie de la victime se mesure en s’appuyant sur 9 critères essentiels: capacité de communiquer, capacité d’agir, capacité de prévoir, etc…

L’évaluation du besoin en tierce personne est un des éléments majeurs du processus d’évaluation du dommage corporel.

Être assisté par un médecin de recours vous permet d’etre certain que ce poste soit évalué avec l’équité nécessaire.

 

Seul face aux médecins experts?

Il n’est pas conseillé de se rendre seul à une expertise médicale.

L’expertise médicale est la phase clé du processus d’indemnisation de votre dommage corporel

La présence d’une médecin de recours de votre choix sera capitale lors de la discussion médico-légale aux fins d’évaluation des postes de préjudice.

 

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Médecin expert de victimes depuis 2010
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