ACCIDENT DE SPORT

Selon les résultats de l’enquête permanente sur les accidents de la vie courante, le sport représente 19 % des accidents en France.

accident de sportEn France, ce sont les accidents de sport qui sont la première cause du recours direct au service des urgences, sans autre avis médical.

Entre 10 ans et 24 ans, les accidents de sport représentent 44 % du total des accidents de la vie courante, d’où une estimation annuelle de 382 000 accidents de sport, parmi lesquels 343 000 ont nécessité des soins, dont 50 000 une hospitalisation. Chaque année, 4 % des jeunes sont ainsi victimes d’un accident de sport.

Parmi les sports pratiqués au moment de la survenue de l’accident, on relève l’importance du football (29 %) et des sports de balle à main (basket-ball, handball, volley-ball, 19 %).

Viennent ensuite le rugby, la gymnastique sportive, le ski, le cyclisme (6 % chacun), puis l’athlétisme, les sports de contact (4 % chacun), l’équitation, le tennis, le jogging (2 % chacun).

Dans cette tranche d’âge des 10-24 ans, sur dix accidents de sport, près de six sont liés à une chute, et quatre à un choc, le plus souvent contre une personne. La part des chutes dans les accidents de sport décroît avec l’âge.

Les mécanismes dépendent du sport pratiqué :dans le cas du ski, il s’agit de chutes dans plus de 90 % des cas, alors que celles-ci n’interviennent que dans la moitié des cas environ pour les sports de ballon (45 %) ou les sports de contact (54 %).

À l’inverse, les chocs sont à l’origine de trois quarts des accidents de rugby (74 %).

Les autres mécanismes sont essentiellement des faux mouvements liés à des efforts musculaires intenses (athlétisme, tennis, course à pied, natation). Les accidents d’équitation sont surtout dus à des chutes (80 %) et/ou à des coups de sabot (54 %).

8 accidents sur 10 occasionnent des lésions nécessitant des soins médicaux. On retrouve surtout des entorses (environ la moitié des lésions pour le tennis, le jogging, les sports de ballon, le ski), et des fractures

(19 % en moyenne). Les parties du corps les plus touchées sont les membres inférieurs (cheville, genou), et certains sports (ski, vélo) provoquent des lésions graves de la tête et du cou.

Certains accidents de sport (fracture, luxation…) entrent dans le cadre de la traumatologie classique avec une prise en charge chirurgicale ou orthopédique.

Mais d’autres, plus nombreux, notamment les entorses, sont plus spécifiques de la pratique sportive et nécessitent une prise en charge plus ciblée car en traumatologie du sport, on sait que le diagnostic initial de gravité doit être précis pour prévenir des conséquences ultérieures (instabilité articulaire, douleur chronique…) et raccourcir l’indisponibilité sportive ;la prise en charge thérapeutique d’un accident traumatique chez un sportif est parfois différente de celle d’un patient non sportif et notamment les sportifs de bon niveau, les étudiants en éducation physique et sportive et autres professionnels du sport.

Le sportif blessé qui consulte aux urgences est jeune (21 ans), majoritairement un homme (72,4 %), pratiquant au moins six heures par semaine dans 47,2 % des cas.

Le membre inférieur est le plus souvent touché, dans 47,7 % des cas. La cheville est concernée chez un quart des patients (149 patients).

Les sports les plus impliqués sont le football (31,8 %), le basket (11,4 %), le cyclisme (9,2 %), le handball (8 %) et l’athlétisme (7,7 %) ; 27 patients (soit 4,5 %) sont hospitalisés après passage aux urgences ; 556 des 598 dossiers mentionnent un diagnostic final. Le diagnostic le plus fréquemment évoqué est l’entorse (41,2 % des patients : cheville, doigt, genou), puis la fracture (22,5 % des patients) et, les contusions et hématomes (17,6 %). Les plaies et les luxations sont peu fréquentes. Quant aux lésions tendineuses ou musculaires, elles ne sont que rarement évoquées.

En région alpine, la traumatologie grave de montagne représente une activité spécifique des secteurs d’accueil des urgences vitales et de réanimation chirurgicale.

L’évolution des pratiques sportives et de la fréquentation du milieu de montagne expliquent la variété et la fréquence de la traumatologie de montagne. L’exposition à l’altitude et au froid ainsi que l’éloignement, sont des particularités qui modifient profondément la prise en charge de ces patients. La saison et l’horaire de survenue des accidents correspondent aux activités de sport d’hiver.

Depuis une vingtaine d’années, un accroissement de la gravité de ces traumatismes a été constaté.

Chaque année, un nombre élevé de pratiquants de sports en montagne victimes de traumatisme grave sont transférés par hélicoptère dans les services de réanimation, particulièrement en saison hivernale. L’avènement de sports extrêmes en vogue chez les adultes jeunes et adolescents, contribue à amplifier le phénomène, avec une forte incidence de lésions médullaires. La population touchée est essentiellement masculine, entre 10 et 30 ans, et les lésions les plus fréquentes sont respectivement les traumatismes crâniens, puis thoraciques. Comme pour les accidentés de la voie publique, les décès sont fréquents, précoces et causés prioritairement par les atteintes cérébrales. Il est important de développer une politique de prévention en montagne par des mesures éducatives et législatives, au même titre que la prévention routière.

Les sports d’hiver concernent 60 % des accidents de montagne, dont 35 % d’accidents de ski et 16 % de snowboard. Les autres sports associés aux lésions graves étaient le VTT (9%) et le parapente (9%)

La fréquence des lésions médullaires est plus élevée en montagne. Le ski, le snowboard et le VTT sont connus comme des sports fréquemment pourvoyeurs de traumatismes cérébraux et médullaires L’incidence des lésions médullaires serait en augmentation. La constatation des lésions cérébrales sévères a été à l’origine de la proposition du port systématique du casque. L’utilisation de celui-ci diminue de 60 % le risque de traumatisme crânien. Pour prévenir le risque médullaire, certains proposent l’utilisation éventuelle d’un dispositif de protection rachidienne.

Le savez vous?

Vous avez toute liberté de choisir votre médecin et aucun expert ou médecin conseil de l’assureur ne peut s’opposer à votre choix
Les frais d‘expertise sont pris en charge par l’assureur
Dans le cadre de la loi Badinter, les frais liés à l’assistance de la victime pour l’expertise médicale sont pris en charge par l’assureur

Seul face aux médecins experts?

Il n’est pas conseillé de se rendre seul à une expertise médicale.

L’expertise médicale est la phase clé du processus d’indemnisation de votre dommage corporel

La présence d’une médecin de recours de votre choix sera capitale lors de la discussion médico-légale aux fins d’évaluation des postes de préjudice.

Contactez le Dr SABLON
Contactez le Dr SABLON
Médecin expert de victimes depuis 2010
04 75 60 11 14